Comme nous l’avons vu dans nos précédents articles la RSE est l’enjeu majeur du XXIème, elle vise à pérenniser l’activité des entreprises en les réconciliant avec un monde bouleversé par une succession de crises financières et écologiques.
Afin de témoigner de leur bonne foi, les entreprises doivent entreprendre des actions concrètes et visibles pour l’ensemble de leurs parties-prenantes (en particulier les consommateurs), et ce avec humilité et sincérité, au risque d’être accusées de « Greenwashing ».
C’est dans ce sens que depuis 2001 la loi Française exige des entreprises qu’elles mentionnent dans leur rapport annuel les conséquences de leurs actions sur le climat et l’écologie. À la suite de cela, la Commission Européenne a défini la RSE comme « La responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. Cette démarche implique de respecter la législation et les conventions collectives », mais aussi d’engager un processus destiné à intégrer les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique, de droits de l’Homme et de consommateurs dans les activités commerciales et la stratégie de base ».
Il semble donc fondamental pour les entreprises d’engager en premier lieu leurs salariés autour de leurs actions RSE, puisque ces derniers sont le premier relai de communication des bonnes actions de leur employeur à travers la société (via le bouche à oreille, les réseaux sociaux etc.)
Selon la rédaction du site web Le Journal Economique, 49% des salariés estiment que les concepts relatifs à la RSE demeurent encore flous à leurs yeux. Néanmoins, ils sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser et à les considérer comme réellement importants. Leur première préoccupation est leur qualité de vie au travail, suivie de très près par l’impact des activités de leur entreprise sur l’environnement.
Selon une étude de Cone Communication ; favoriser l’engagement des salariés permettrait d’améliorer :
Si les résultats d’un tel engagement de la part des salariés semblent en tout point bénéfiques pour l’entreprise, il est important de ne pas négliger le processus de transformation RSE. En effet, ces changements peuvent entraîner des tensions en interne si les salariés perçoivent ses nouvelles normes comme imposées par une direction qui ne soucient pas réellement de leurs intérêts ou s’ils ne comprennent pas les enjeux et les objectifs de telles mesures. De plus, les employés doivent être impliqués dans le processus de changement mais ils ne doivent pas avoir la sensation que leur routine de travail est bouleversée.
Ainsi, l’entreprise doit mener ce changement selon 4 étapes :
- Informer, sensibiliser et donner envie d’agir : il s’agit d’expliquer concrètement et de manière pédagogique les enjeux socio-économiques de notre temps aux salariés ; en effet même si ces derniers sont régulièrement médiatisés ils peuvent être perçus comme des problématiques lointaines et en dehors de leur quotidien. Il faut également donner aux employés l’envie d’agir, de s’investir dans la transformation et d’obtenir des résultats concrets et visibles par tous qui seront à leurs yeux une forme de reconnaissance. Pour ce faire, l’entreprise et plus particulièrement les services RH et Communication peuvent avoir recours à des formations ludiques et interactives où chacun peut proposer de nouvelles idées et débattre autour des moyens et ressources mis en place pour engager le changement. De plus, il est important de renseigner les salariés en mettant à leur disposition des données chiffrées mais aussi et surtout les résultats de leurs actions afin d’ôter tout doute autour du concept de RSE et de motiver davantage leurs actions.
- Eduquer : l’importance du changement ne réside pas seulement dans l’explication des grands principes de la RSE ; ce dernier implique une modification profonde des modes de vie, des modes de pensée. Pour cela il faut expliquer comment le processus de transformation affecte la stratégie globale de l’entreprise, puis les conséquences que cela aura sur le métier de chacun, et enfin quels sont les comportements à adopter sur le long-terme pour pérenniser le changement.
- Mobiliser : Après la théorie, la pratique. Les entreprises ne doivent pas seulement énoncer de manière pédagogique les grands principes de la RSE ; elles doivent également impliquer de manière effective leurs salariés afin que ceux-ci deviennent de véritables acteurs du changement et soient source de valeur ajoutée : soit par des actions concrètes, soit via des débats et des consultations. Ce mode d’opération permet de favoriser l’engagement des employés qui peuvent mettre leur savoir-faire et leurs expertises au service d’une grand cause qui doit avoir un lien avec la politique RSE promue par l’entreprise ou avec son secteur afin d’assurer une certaine cohérence et de préserver sa légitimité. En outre, la mobilisation personnelle des salariés fera naître en chacun un sentiment de fierté pour avoir accompli une mission qui a du sens, mais aussi d’appartenir à une entreprise soucieuse des problématiques éthiques, égologiques ou encore politiques qui animent notre société. Tous ces facteurs auront pour effet de booster la motivation du personnel, ce qui aura sans conteste un effet positif sur la productivité de l’entreprise.
- Communiquer et rendre compte : La clef de voûte de la RSE reste indéniablement la communication, c’est pourquoi il est nécessaire de transmettre régulièrement aux collaborateurs des données chiffrées et explicatives relatant les avancées de l’entreprise concernant ses projets RSE afin que ceux-ci aient conscience que leur implication produit des résultats concrets et bénéfiques.
https://blog.calexa-group.com/enjeux-rse-engagement-collaborateur
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https://youmatter.world/fr/engagement-salaries-rse-communication/