Alors que nous étions à l’aube d’une nouvelle ère de la publicité et du marketing, il semblerait que l’Union Européenne soit décidée d’y mettre prématurément fin ou du moins, à vouloir la contrôler à travers son Règlement Général Pour La Protection Des Données (RGPD)
La RGPD a pour simple ambition de vouloir appliquer une même pratique autour de la collecte et traitement des données au sein des pays membres de l’Union Européenne. Dans le détail, aucun changement à prévoir n’est majeur mais c’est justement ce qui sème le doute et laisse perplexe les professionnels du secteur qui ne comprennent pas le texte et qui s’inquiètent devant les risques qu’entrainent une simple infraction…
Au-delà du texte, la RGPD est une véritable arme de dissuasion qui peut couter jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial annuel d’une entreprise et dont l’amende maximale peut atteindre les 20 millions d’euros. Du Jamais vu pour un texte de loi concernant ce secteur en pleine ébullition.
Dans le détail voici également ce qui au coeur du texte provoque quelques désaccords : Le consentement de l’internaute. Chaque entreprise doit désormais « essayer » d’obtenir une autorisation afin de procéder à de la collecte données puis de la diffusion ciblée sachant qu’aujourd’hui en France, 88% des citoyens portent un jugement négatif, voir très négatif autour de cette pratique.
C’est dans ce contexte tendu que la Start up californienne Drawbridge spécialisée dans la data marketing a décidé précipitamment de quitter le continent européen afin de ne plus être soumise à ce règlement et de pouvoir ainsi continuer à faire profiter de ses services sans le moindre changement de méthodes auprès de ses clients. Cela laisse penser qu’un telle situation pourrait se répéter et entraîner une véritable fuite des cerveaux et de nouvelles technologiques hors de l’Union Européenne…
Quel est le véritable impact de la RGPD ?
L’entrée en vigueur définitive de nouveaux texte de loi aura lieu le 25 mai prochain soit deux ans après son vote au parlement européen. Du côté de l’internaute cela peut d’or et déjà être perceptible car les différents réseaux sociaux ont déjà notifié leurs utilisateurs que « leurs conditions d’utilisation » avaient été modifiées sans faire directement le lien avec la nouvelle législation.
Du côte des entreprises, il faut par exemple que ces dernières obtiennent au préalable un consentement écrit, clair et explicite de la part de l’internaute avant tout traitement et recueillement de données personnelles. Elles doivent également garantir un droit à l’oubli et donc par conséquent le restitution ou le retrait de données personnelles en cas d’atteinte à la vide privée. Une nouveauté également : le croit à la portabilité des données, c’est à dire pouvoir passer d’un réseau social à l’autre avec les mêmes données afin de ne pas perdre et disperser ses informations. Puis enfin, le droit d’être informée en cas de piratage des données.