Depuis plusieurs années, la presse écrite connait un déclin grandissant. Ceci est dû à l’arrivée du numérique puis des réseaux sociaux. En effet, la pandémie mondiale a forcé le passage au numérique en réduisant les investissements sur la presse traditionnelle. C’est pour cela que dans cet article, nous allons traiter des conséquences et des nouvelles pratiques adoptées pour maintenir l’attention des lecteurs.
Le péril imposé par internet
L’arrivée d’internet et des réseaux sociaux étaient dans le but de proposer plus d’authenticité, d’accessibilité et de diversité.
En effet, les médias étant mal perçu par certains lecteurs. Ils souhaitaient bousculer les codes en offrant de nouvelles possibilités et en donnant la parole à tout le monde. Fin 2019 par exemple, le mouvement des gilets jaunes a démontré cette méfiance envers les médias. Un des étendards de ce mouvement était que les médias étaient vecteurs de désinformation et de scoops. Ils montrent du doigt le goût prononcé des lecteurs pour les articles à sensation forte. Pourtant c’est ce qui capte leur attention, non?
Cet accès constant à l’information a créé un changement de paradigme dans la consommation des médias traditionnels et invite de nouveaux acteurs à intégrer la sphère médiatique déjà sous tension .
En effet, le lecteur est en proie a une multitude d’informations et développe de nouveaux besoins que l’univers médiatique doit prendre en considération pour effectuer sa transition et rebondir face à ces nouvelles interrogations.
Le papier en voix de disparition
Depuis 2006, les revenus des éditeurs ont diminué de 37% et le coût du papier a augmenté. Selon l’ACPM les charges pour la distribution de journaux et de magazines représentent 30% des dépenses des éditeurs. La faillite du géant Presstalis a aussi eu un impact, car jusqu’en mai 2020, 70% de la distribution en France était géré par celui-ci.
Les conséquences sont sans précédent sur la chaîne de distribution nationale en compliquant l’accès aux quotidiens et aux magazines. La pandémie mondiale a elle aussi fermé les rideaux de plusieurs petits kiosques qui n’ont pu tenir le coup dans ce contexte.
L’impression de magazines à tirer utilise des tonnes de papiers qui ne vont pas forcément finir sur la table de chevet du lecteur mais dans la poubelle.
Vous l’aurez compris autant de paramètres qui mettent à mal l’existence même de la presse traditionnelle et force la diversification vers de nouveaux horizons à la rencontre de nouveaux usages.
Nouveaux us et comportements
L’information abonde et les sources se multiplient jusqu’à devenir incontrôlable. Elles donnent naissance à un lectorat volatile, de nouveaux comportements, et une quantité phénoménale de fake news, qui très souvent nourrissent les débats et déchaînent les passions sur les réseaux de partage (accessible gratuitement). Beaucoup d’utilisateurs s’informent par le biais de smartphone en consultant des sites internets, les réseaux sociaux ou encore des applications.
Nous sommes connectés ! Via tous les écrans qui sont utilisés au quotidien! Bienvenue dans les médias 3.0 où quasiment tout est possible pour maintenir votre attention chers lecteurs. Les maitres mots de cette transformation seront la personnalisation, la complémentarité et l’accès.
Une consommation diversifiée
Les possibilités de solliciter les lecteurs à travers leurs nouveaux comportements entrainent une diversification de consommation des médias. « Cette multiplication des nouveaux canaux induit bel et bien une fragmentation de la consommation média tout au long de la journée, la consommation mobile venant se surajouter à des moments auxquels on ne consommait pas les médias auparavant « , selon Julien Rosanvallon.
Vers la digitalisation de la Presse
En hausse depuis dix ans, elle présente en 2017, 44 point de contacts différents auxquels les français sont en contact avec les médias ou loisirs. « De nouveaux modes de consommation des médias qui génèrent de la complexité pour les annonceurs, souligne Pascal Crifo, président de l’agence média Blue 449 et vice-président de l’Udecam. Ils se posent aujourd’hui beaucoup de questions quant à l’efficacité des points de contact. »
Re-penser la presse n’est plus une option, mais devient nécessaire pour survivre à cette baisse d’audience. Une des nouvelles innovations en matière de presse est le Webzine. Qu’est ce qu’un Webzine? tout simplement c’est un magazine ou journal numériser que l’on peut consulter en ligne et à toute heures, mais au lieu de tourner les pages , pour profiter du contenu, vous scrollerez.
« Le changement c’est maintenant » et certaines marques étaient réfractaires à ce dit changement tel que le Canard enchainé mais face à la baisse de consommation de la presse news observé en 2019 (-4%) compensé par le digital avec une croissance de plus de 20% et afin de s’adapter aux tendances actuelles et aux problèmes de distribution.
Ils ont dû eux aussi s’aligner sur leur concurrent et opter pour la digitalisation. Car il représente le seul moyen d’atteindre son lectorat pendant le confinement et résout le problème de distribution.
Sans conteste l’on peut dire que ce format a su séduire puisque:
Lors de la mise en place de ce format les éditeurs ont préconisé de proposer un contenu Freemium (Gratuit) financé par la publicité présente sur le site.
Puis au fur et à mesure, l’on propose le Paywall qui propose un accès aux abonnées par le biais d’une inscription a un abonnement payant et offre la lecture des articles non disponible dans la version Freemium.
Le streaming de l’info: un souffle de renouveau
On peut constater en 2019 une augmentation de 22,3% de la consommation de l’information via smartphone. Le fonctionnement et l’élaboration des catalogues de ses applications qui voient le jour offre non seulement la possibilité de consulter vos infos au quotidien mais de plus regroupe de la presse spécialisée de tout univers confondu.
Comme une bibliothèque de poche, elle permet de consulter vos journaux et magazines en hors-ligne où que vous soyez et vous permet de lire l’actualité en temps réel.
Ses solutions proposent un contenu personnalisé en fonction de vos intérêts, de l’actualité qualifiée et lutte contre la désinformation.
Pureplayers
Ces nouvelles pratiques 100% digital créent un nouveau type de médias, les Pureplayers. Ce sont des éditeurs de presse qui présentent un contenu web visuel s’adaptant aux pratiques des internautes. Ils proposent des vidéos, des podasts (webradios en ligne), animent des pages via les réseaux sociaux et empruntent la voix d’influenceurs pour augmenter le taux d’engagement des lecteurs.
L’avenir de la presse repose sur sa capacité à répondre aux besoins de ses lecteurs et à diversifier son contenu pour les séduire et capter leur attention. Que ce soit à travers les réseaux sociaux, les applications de streaming d’information, les webzines ou encore les podcast.
En d’autre termes, la clé du succès est de proposer de multiples contenus.
MES SOURCES
France culture, émission Le Temps du débat. Presse : Le papier est-il encore désirable ?
Le Point. Médias : les « pure players » de l’info se multiplient.
Le Monde. Crise de confiance et perte d’intérêt, les français restent critiquent envers les médias.
Libération. « Le Canard enchaîné » démarre une nouvelle vie en ligne.
Marianne. Les médias contre les médias.
ACPM