Fini la data ? C’est le pari fou des agences Babel et BVA qui tentent de lancer une nouvelle offre de consulting fondée sur… l’Intelligence Humaine.
Le patron de l’agence Babel a décidé d’intimider la concurrence en changeant la tendance du marché : il a légèrement modifié son offre de consulting grâce au savoir faire de BVA.
Face aux propositions marketing des cabinets de conseil très souvent poussé à utiliser les outils de l’intelligence artificielle, Laurent Habib et Gérard Lopez, patron de la société d’études BVA, détentrice de 30 % du capital, proposent avec « HI », « une offre de consulting différente, basée sur l’Humain. »
Cela ne date pas d’hier : le Groupe BVA se revendique depuis longtemps comme un groupe original par sa volonté de combiner data sciences et sciences humaines pour rendre les données vivantes. Cette approche originale et humaine a déjà rencontré une forme d’adhésion de ses clients de par son efficacité en termes de résultats sur le développement de leur business, et les annonceurs lui reconnaissent une avance incontestée dans la compréhension des comportements humains.
Pour aller le plus vite possible et concurrencer les start up qui développent des outils déjà très performants BVA a mené une campagne acharnée d’acquisitions, avec une internationalisation très forte, notamment en Europe, et une diversification vers de nouveaux métiers dont la communication traditionnelle constitue une pierre essentielle.
Sans trop effrayer le marché non plus, BVA et Babel ont tout de même promis de proposer du consulting « Hybride », c’est à dire sans forcément se priver à 100% des outils du data marketing.
Ils veulent néanmoins que le marché ne soit plus uniquement guidé par l’algorithme, la data, le tout technologique qui apportent selon eux des solutions convergentes, uniformes, sans compréhension du rôle fondamental de l’émotion, du symbolique, de l’intelligence sensible, indispensables pour construire des marques fortes.
Pour Gérard Lopez, « Il faut passer des data, à la connaissance sensible des comportements clients, passer de l’algorithme pur à l’anticipation des nouveaux usages, se méfier du solutionnisme technologique et retrouver le pouvoir déterminant de l’intelligence humaine pour susciter l’émotion et créer les conditions de l’engagement. »
En revanche, peu d’information sur comment rivaliser avec les algorithmes et surtout sur qui sont les employés qui se cachent derrière le terme de « Human Scientist ».