Dans le précédent article, je vous parlais de l’importance de la création de contenus pour créer une fanbase et également créer de l’engagement auprès de cette fanbase. Toujours dans cette optique de vous accompagner au mieux dans le développement de votre carrière d’artiste, je vais cette fois-ci vous parler des “nouvelles” plateformes de livestream qui peuvent vous aider !
Le livestream n’est pas nouveau mais ces derniers temps, on a pu observer l’explosion de certaines de ces plateformes dédiées au livestream. On peut dire que la multiplication de ces plateformes sociales est un véritable atout pour le développement et / ou la découverte de nouveaux artistes. Ce sont littéralement des canaux de promotion et d’engagement de fans.
Comment choisir sa plateforme fétiche de livestream ?
Voici un rapide état des lieux des nouveaux réseaux qui pourront vous aider dans votre démarche d’acquisition d’une nouvelle audience.
1. Twitch
Imaginé au départ pour que des gamers diffusent leurs parties de jeux vidéo en direct et les commentent en même temps, Twitch se révèle être une plateforme vidéo de plus en plus puissante.
- Heures visionnées : D’après une étude menée par Streamlabs et Stream Hatchet, l’audience de Twitch est passée de 3,1 milliards d’heures visionnées au premier trimestre 2020 à 6,3 milliards d’heures visionnées pour le premier trimestre 2021.
- Age : L’audience est majoritairement âgée de 16 à 34 ans (selon une étude Statista)
- Spectateurs : Sur Twitch, la catégorie Musique comprend en moyenne 20k viewers en direct pour 6, 2 millions d’abonnés. Autant dire qu’il y a des fans à aller chercher.
- Twitch a également développé, tout comme Spotify, Twitch for Artist qui est une source de recommandations précieuses pour aider les artistes à maîtriser l’outil numérique. Streamer de la musique sur Twitch n’a jamais été aussi facile. Que vous optiez pour une ambiance intime ou que vous cherchiez l’énergie d’une arène pleine à craquer, vous pouvez lancer un live en quelques minutes à partir d’un téléphone, d’un ordinateur portable ou d’un navigateur Web.
- Vous pouvez monétiser vos lives grâce à de l’appel aux « tips »
2. Tik Tok
Autre plateforme, autre ambiance mais aussi autres codes. Ici, on scroll à l’infini, les contenus vidéo défilent et débordent de créativité.
- Temps de visionnage / jour : le temps de visionnage est environ d’une heure par jour sur l’application
- Audience : TikTok communique en juillet 2020 sur 14,9 millions de français qui utilisent TikTok chaque mois (chiffres TikTok) (31c) contre 4,4 millions en juin 2019 (2).
- Age : Et la plateforme séduit les jeunes en masse : la tranche d’âge des 10-19 ans représente la part la plus importante d’utilisateurs et l’intervalle des 16-24 ans représente 41% des utilisateurs de l’application.
- Sur TikTok, on se lance des défis, on fait des chorés, on refait les vidéos qui marchent
- La monétisation est possible mais soumise à beaucoup de critères (nombre de followers élevé, compte pro…)
TikTok s’impose comme un nouveau créateur et diffuseurs de contenus musicaux. Quand bien même on ne vient pas sur l’application pour découvrir des morceaux, on se retrouve inévitablement à écouter de la musique quand on circule sur la plateforme.
Pour illustrer l’usage de Tik Tok, voici une petite anecdote sur le groupe français pop Videoclub. Leur titre Amour Plastique qui a été utilisé par Chase Hudson un TikToker américain qui compte aujourd’hui 20 millions d’abonnés. Ça a donc bien aidé le groupe à décoller aux USA !
3. Clubhouse
Un peu plus discrète mais aussi la dernière arrivée par rapport à Twitch et Tik Tok, la plateforme Clubhouse a rencontré un succès assez fulgurant dès sa création en mars 2020.
Cette fois-ci, il n’est pas question de contenus vidéos à poster mais uniquement de l’audio. Le principe est simple, Clubhouse réinvente les salons littéraires (aussi appelés salons de conversation) et propose des conversations orales en direct, à suivre à plusieurs sur tous les sujets possibles.
- Elle a été téléchargée 10 millions de fois et le nombre d’utilisateurs est désormais de 6 millions en février 2021. En France, le chiffre est moins impressionnant avec environ 50 000 utilisateurs.
- Les données sur l’âge des utilisateurs ne sont pas encore révélées
- Il est possible de suivre des personnalités, des labels de musique, des artistes, des personnes qui interviennent dans l’industrie musicale et également des groupes de discussions par intérêts
- Impossible de monétiser du contenu sur cette plateforme
Cet aperçu vous permet de savoir quelle nouvelle plateforme serait idéale pour développer votre fanbase.
Le livestream ne remplacera pas les concerts dans les salles, les SMAC, les festivals… mais il offre également un élargissement du cadre du spectacle, refondant le parcours de l’utilisateur entre la découverte de l’artiste, l’engagement, pendant l’événement et l’après-événement. Ces plateformes peuvent créer de nouvelles interactions entre le public et l’artiste.
Il y a là une réinvention des formats et des contenus avec ces plateformes qui poussent à la créativité : des prestations d’artistes dans leur salon, ou leur cave à vinyles, au véritable concert filmé et retransmis en direct sur Internet. La pandémie a aussi fait naître des nouveaux types de tournées, des “livestream tour”, des prestations live d’artistes du monde entier sur Twitch. On a ainsi pu assister au concert totalement exceptionnel de Travis Scott dans le jeu Fortnite, suivi par 12 millions de personnes sur mobile.
La rémunération dans tout ça ?
Ces nouvelles plateformes sont des outils extrêmement puissants qu’il ne faut pas négliger cependant en termes de rémunération de l’artiste, nous sommes loin des attentes. La monétisation sur les plateformes restent quasi inexistantes au lancement de carrière et de sa communication sur les plateformes de livestream.
Le livestream en général est donc un format hybride qui exploite l’audio, la vidéo, la performance live et ou enregistrée. Les contenus peuvent être diffusés sur toutes les devices : sur les ordinateurs, les mobiles, les tablettes, les écrans TV .. Qui dit format hybride, dit aussi exploitation des droits de la musique sous toutes ses formes : des droits masters, au droit de reproduction mécanique, en passant par le droit d’auteur ou les droits d’exécution publique. Leur gestion, qu’elle soit collective ou privée, et le type de licences délivrées, peuvent être très variables d’un type de droit et d’un pays à l’autre.
Les modèles économiques sont expérimentaux et sont amenés à être améliorés pour ne pas léser l’artiste qui produit et met à disposition selon ce modèle économique son contenu gratuitement. Des accords entre les majors et les plateformes sont actuellement en cours pour trouver des solutions alternatives. Affaire à suivre donc !