Les influenceurs varient en fonction de leur portée, de leur impact et de leur éloquence. Ainsi, dans les stratégies marketing, on distingue souvent deux grandes catégories : les macro-influenceurs disposant d’une grande audience, et donc d’une forte notoriété et les micro-influenceurs, développant une relation plus étroite et privilégiée avec leur public. Chacun d’eux ayant un rôle à jouer dans le processus d’influence des consommateurs, quelle est la meilleure option entre les deux ?
1.Les macro-influenceurs : L’art de créer la notoriété de marque
Les macro-influenceurs ont souvent des centaines de milliers d’abonnées à plusieurs millions. C’est idéal pour des campagnes très larges de sensibilisation, c’est à dire faire connaitre un produit ou une marque au plus grand nombre.
Exemple 1 : Kylie Jenner et les produits de beauté
Prenons par exemple Kylie Jenner, qui a des millions de followers sur Instagram. Récemment, elle a sorti une collection de rouges à lèvres pour sa marque Kylie Cosmetics. La gamme s’est retrouvée sold out en quelques heures. Pourquoi ce succès ? Kylie a énormément de followers mais c’est aussi une énorme influence dans le milieu de la mode et de la beauté.
Exemple 2 : Cristiano Ronaldo et les partenariats lifestyle
Avec plus de 600 millions de followers sur Instagram, Cristiano Ronaldo est un macro-influenceur évident. Chaque fois qu’il publie une photo avec des vêtements de grandes marques ou des produits de luxe (comme une association avec Nike), il offre à ces marques une visibilité mondiale. Il s’agit ici plus de donner un énorme boost d’image à ce produit qu’autre chose.
AVANTAGES :
- Les marques pour lesquelles il est important de toucher un très large public en un rien de temps.
- Avec ces macro-influenceurs, les marques sont souvent sures d’avoir un minimum hashtag tendance, pouvant parfois faire le buzz dans le meilleur des cas.
INCONVÉNIENTS :
- C’est le type d’influenceurs le plus chers, une photo ou une story peut monter à plusieurs centaines de milliers d’euros.
- Ils ont un public peut-être moins proche d’eux (plus d’abonnés et déjà plus difficile de répondre à tous…) du coup on retrouve souvent un taux de conversion assez faible.
2. Les micro-influenceurs : La puissance de l’engagement
Avec des publics allant de 1 000 à 100 000 abonnés, les micro-influenceurs ne jouent pas les mêmes volumes que les macro-influenceurs, mais ils offrent un autre avantage : celui de la proximité et de l’authenticité.
Exemple 1 : Une marque bio et un influenceur lifestyle
Imaginons une marque de thé bio qui souhaite cibler des amateurs de bien-être. Plutôt que de passer par un macro-influenceur généraliste, elle choisit plusieurs micro-influenceurs spécialisés en lifestyle ou en alimentation saine, comme une créatrice de contenu qui partage ses recettes végétariennes. Cette influenceuse montre comment elle intègre le thé dans sa routine matinale, avec des photos authentiques et des conseils personnalisés. Résultat : son audience, plus engagée, est plus susceptible d’acheter.
Exemple 2 : Les micro-influenceurs locaux dans la mode
Une boutique de vêtements indépendante peut collaborer avec un micro-influenceur local pour promouvoir ses collections. Par exemple, un influenceur parisien avec 8 000 abonnés partage une tenue issue de cette boutique en expliquant pourquoi il aime la qualité et le style unique des pièces. Cela génère des ventes dans un rayon local, grâce à une audience ultra-ciblée.
Points forts :
- Un taux d’engagement souvent supérieur (6 à 8 %, contre 1 à 3 % pour les macro-influenceurs).
- Une relation de proximité avec leur audience, qui inspire confiance.
Limites :
- Une portée limitée, nécessitant souvent la collaboration de plusieurs micro-influenceurs pour maximiser l’impact.
3.Comment choisir entre micro et macro-influenceurs ?
Le choix dépend des objectifs de la campagne.
Objectif : Notoriété de marque.
Il est approprié de faire appel à des macro-influenceurs si l’on cherche à toucher facilement un large public en un temps record. En cas de lancement d’un nouveau smartphone, la marque pourrait s’associer à un macro-influenceur comme Marques Brownlee, jugé plus crédible dans la thématique du numérique.
Objectif : Engagement et conversion.
Les micro-influenceurs sont plus adaptés pour traiter des campagnes ciblant davantage des niches précises ou les audiences de proximité. Par exemple, une marque de cosmétiques naturels peut collaborer avec plusieurs micro-influenceuses engagées dans la beauté éthique pour introduire ses produits à des communautés ciblées.
Exemple combiné : Le lancement d’un produit beauté.
Lors d’une opération de lancement, la marque peut :
Proposer, par exemple, de travailler avec un macro-influenceur comme Chiara Ferragni pour générer une visibilité large pour la marque.
Et s’engager auprès de micro-influenceurs dans des niches (skincare, makeup minimaliste) pour contribuer à de vrais témoignages et toucher l’audience ciblée.
Conclusion : Micro et macro, une complémentarité gagnante
Les macro-influenceurs, en plus d’une immense portée, apportent l’effet buzz, alors que les micro-influenceurs sont plus à même d’instaurer la confiance et de favoriser la conversion. Une stratégie d’influence réussie passe souvent par un savant dosage de leur complémentarité : construire de la visibilité avec les macro-influenceurs, renforcer l’impact avec le micro-influenceurs. Ensemble, ils permettent de couvrir toutes les phases du parcours d’achat, de la découverte à l’achat.