Qui dit utilisation d’informations personnelles dit aussi risque d’atteinte à la vie privée…
En matière de marketing digital, l’année 2018 est marquée d’une pierre blanche : les entreprises sont maintenant soumises au règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD).
Le consommateur peut désormais refuser que ses données personnelles soient utilisées à des fins marketing.
L’hyper-personnalisation des consommateurs… jusqu’où ?
Très conscient de l’intérêt des entreprises à obtenir toutes ces informations personnelles le consommateur est majoritairement réticent à partager les plus sensibles d’entre elles mais qu’il est aussi plutôt d’accord pour en partager un certain nombre aux conditions sine qua non que : la transparence soit totale de la part de la marque quant à ses intentions :
1. Le contrôle et la gestion de ses préférences en matière de partage d’information lui soient confiés de façon non équivoque ;
2. Qu’il y ait une contrepartie tangible à ce partage.
La personnalisation est donc un élément important à mettre en place dans sa stratégie marketing mais de manière équilibrée pour ne pas risquer de contrarier les consommateurs et de s’exposer à une contravention.
L’enjeu est donc de personnaliser cette relation en l’adaptant au plus près aux pratiques habituelles et aux attentes de vos consommateurs afin que cette relation soit la plus cadrée et raisonnable
Protection des données personnelles vs personnalisation : une opposition en trompe l’œil.
Comment les marques peuvent-elles résoudre une telle équation ?
Un new deal fondé sur la transparence et la confiance
En jouant la carte de la transparence, de la pédagogie et in fine de la confiance fondement d’une relation gagnant-gagnant.
En effet, selon une étude de KANTAR TNS de 2018, 2/3 des sondés acceptent de partager des données usuelles (situation personnelle, familiale, géographique) mais aussi leurs coordonnées bancaires, avec la plus grande généralisation du paiement en ligne.
De plus, 50% des sondés sont même prêts à partager des données encore plus intimes comme l’organisation d’un voyage, d’un anniversaire, mariage, décoration intérieure,… et de donner l’accès aux équipements de leurs maisons !
La vocation de la nouvelle réglementation n’est pas de tout interdire, mais plutôt de rééquilibrer le rapport de force entre le consommateur et les marques. Une occasion de rétablir la confiance en plaçant la transparence au centre de leurs échanges avec les consommateurs et de développer une démarche explicative afin de rendre l’information facilement compréhensible par tous.
Les annonceurs doivent rassurer leurs clients sur l’utilisation de leurs données mais aussi leur apporter des preuves du bénéfice que cela peut leur apporter pour les accompagner et leur offrir l’expérience la plus personnalisée possible.
Cela peut sembler décourageant, étant donné que les données rendent la personnalisation possible. Mais les données dont ils disposent sont finalement meilleures, puisque les consommateurs disent exactement aux marketeurs comment les cibler. Cela améliore l’expérience globale d’une manière qui profite à tous, aux spécialistes du marketing et aux consommateurs.
La Règle d’Or dicte que nous devrions traiter les gens comme nous voulons être traités. Le RGPD va plus loin, ne donnant aux marketeurs d’autre choix que d’adopter la règle de platine : « Traiter les gens comme ils veulent être traités ».