Aujourd’hui, les requêtes des utilisateurs évoluent. Initialement saisies directement par écrit, elles deviennent vocales. Elles peuvent être faites directement via les smartphones ou alors grâce à des gadgets tels que Google Home ou Alexa par exemple qui proposent à l’utilisateur une réponse instantanée de vive voix. Ces recherches vocales peuvent également être effectuées directement depuis un ordinateur même si elles sont bien plus limitées pour le moment. La structure d’une requête textuelle et vocale s’avèrent très différente, et cela peut avoir d’importantes conséquences, notamment en matière de référencement naturel qui est basé sur le contenu d’un site Internet.
Qu’est ce que le SEO
Le SEO ou référencement naturel est l’ensemble des techniques visant à améliorer la position d’un site internet dans les résultats des moteurs de recherche.
Plus globalement, le SEO représente les différents critères, mécanismes et techniques qui vont permettre aux SERP (les moteurs de recherche) de trier les sites et leurs positionnement par rapport aux requêtes effectuées par les internautes.
Le SEO, à la différence du SEA est totalement gratuit, d’où la notion de référencement naturel.
L’intérêt du référencement naturel part du principe qu’avec un nombre énorme de requêtes quotidiennes (3,3 milliards / jour en 2015), les résultats de recherche disponibles sur le net sont eux aussi présent en quantité importante. Par conséquent, on comprend l’importance d’être bien référencé sur les moteurs de recherche, c’est à dire se trouver dans les premiers résultats de recherche pour une requête en lien avec son activité.
La recherche vocale en 2019
La recherche vocale est aujourd’hui incontournable, elle devient même dans plusieurs pays supérieure par rapport à la recherche textuelle. C’est le cas en Inde notamment ou désormais, plus d’une requête sur deux est vocale, et très prochainement dans d’autres pays, essentiellement situées en Asie. En Europe et plus précisément en France, la recherche vocale reste limitée par rapport au reste du monde bien qu’en nette hausse par rapport à la recherche textuelle, qui elle diminue. Environ 20% des requêtes sont vocales aujourd’hui, cette statistique devrait passer à 50% d’ici à 2020.
Davantage de données chiffrées sont disponibles via ce lien : https://pubosphere.fr/infographie-sur-la-recherche-vocale/
Recherche vocale Vs Recherche textuelle, quelles différences ?
Les internautes ne vont pas s’adresser de la même manière au moteur de recherche lorsqu’ils vont effectuer une recherche vocale ou une recherche textuelle. Une saisie textuelle est écrite rapidement, souvent avec des fautes de frappes et d’orthographe, comprenant généralement 2 à 3 mots-clés tandis qu’une recherche vocale est plus naturelle, on énonce une phrase avec un sujet, verbe et complément. De ce fait, quasiment toutes les requêtes vocales sont dites en “longue traîne” soit des requêtes supérieures à 4 mots.
Impacts sur le SEO
Comme dit précédemment, un nombre très important de requêtes est généré chaque jour, de ce fait, les annonces sur les moteurs de recherche vont être très nombreuses. Tout comme pour le référencement payant, le challenge va être d’être référencé de la meilleure manière possible, c’est à dire en première page. Là ou les utilisateurs naviguent le plus.
En SEO on parle de position. La meilleure position étant la position 0, c’est à dire le résultat qui se trouve au dessus de tous les résultats de recherche. On parle généralement de Featured Snipped, c’est à dire la meilleure position qui peut être proposée par Google.
Cette position 0 peut aussi être une “Quick Answer” ou “One Box”. A la différence des “Featured Snippet” les réponses dites “Quick Answer” ou “One Box” sont contrôlées par Google, et donc non considérées comme du SEO.
Le contenu de la position 0 est très souvent celui cité par les assistants vocaux (80% du temps). Voici un exemple ci-dessous.
Pour être en position 0, il faut être audible, c’est à dire rechercher et savoir répondre simplement et efficacement aux questions que se posent les utilisateurs.
Il faut donc désormais privilégier les mots-clés longue traîne. L’idée, pour les sites internet va donc être d’adapter sa stratégie SEO en créant du contenu informel et conversationnel, qui répondra donc aux requêtes énoncées par les utilisateurs.
Les mots-clés généralistes ne suffisent plus, il faut donc privilégier les mots-clés qui se rapprochent du langage oral. Les bonnes pratiques vont donc être d’éviter d’utiliser son propre jargon mais aussi d’introduire dans son contenu des mots-clés interrogatifs tels que “comment, pourquoi, quel, quand etc. Idéalement dans les méta titres ou dans les balises titre.
On note également que les recherches vocales ont le vent en poupe, en effet, elles ont augmenté de 150% en 2 ans. L’enjeu réside donc aussi dans la mise en avant de son SEO local en créant par exemple un compte Google My Business
D’autres astuces sont à privilégier pour améliorer son référencement en SEO tels que la vitesse de chargement d’une page internet, la nécessité aujourd’hui d’avoir un site internet en responsive mais aussi d’avoir des backlinks de qualité car Google va les étudier avec attention et donc l’autorité de votre domaine progressera. Ces éléments sont très importants et améliorent le positionnement en SEO. A long terme, avec ces éléments clés il est peut-être possible de ressortir dans la recherche vocale de Google.
Et demain ?
On peut penser que les recherches vont continuer à devenir de plus en plus locales avec un consommateur qui est servi toujours plus près, toujours plus vite. Les facteurs qui devraient donc prendre davantage de poids dans les résultats de recherche de l’utilisateur pourraient être la distance, l’expérience client qui s’avère de plus en plus importante mais aussi la vitesse de délivrance du service.
Pour conclure, les améliorations technologiques et le développement des assistants vocaux poussent les utilisateurs vers la recherche vocale, et ce n’est à priori que le début. D’ici deux ans, le nombre de requêtes vocales est en passe de doubler.Par conséquent, cela demande un travail de fond en matière de SEO et notamment concernant le contenu des sites internet qui est aujourd’hui fondé sur les mots clés en courte traîne. Les sites doivent donc s’adapter à ces évolutions en étant fondées de manière plus conversationnelle, c’est à dire incluant des mots interrogatifs, des contenus pédagogiques et axés vers la sémantique locale.
Bastien DANIGO