Selon une étude d’Unify, les 3 principaux acteurs impactés par la crise sont : le Luxe, l’Automobile & le Travel. Le secteur du Travel, ayant notamment réduit ses investissements digitaux de 56%.
En outre, le pourcentage transactionnel sur ce secteur a baissé de 42%.
Ce bien que la fréquentation sur site, n’ait chuté que de 22%.
Cela s’explique par le fait que les consommateurs continuent à planifier leurs vacances, même s’ils n’effectuent pas de réservation pour le moment.
Selon une étude de Yougov, 64% des français affirment qu’ils changeront leurs modes de vie après le déconfinement. Le syndicat des voyagistes[1], constate qu’à date, les comportements des touristes changent. On peut les scinder en 3 catégories :
- Ceux qui ont peur et se refusent à voyager
- Les opportunistes, ceux qui voit une aubaine dans la situation car elle permet d’avoir une offre plus abordable
- Ceux qui pour des raisons sanitaires se refusent à se tourner à nouveau vers le tourisme de masse et qui souhaitent privilégier un tourisme avec plus de distanciation sociale quitte à payer plus cher.
En ce sens l’USP, des solutions d’écotourisme se placent naturellement dans le cadre des possibles, à plus forte raison, pour les touristes de la troisième catégorie.
En rappel :
- 2/3 des voyages sont des voyages individuels
- Les destinations touristiques, sont au regard de la situation de crise sanitaire actuelle, plus sécurisantes :
- Observation & préservation de la Nature (observation ornithologique, botanique, géologique ou conservation de parcs naturels)
- Pratique sportive (Kayak, randonnée etc)
- Contact avec des populations dans des zones reculées (peu en contact avec la civilisation moderne)
- Coût similaire au tourisme conventionnel en France
[1] Interview du président du Syndicat des voyagistes sur les Grandes Gueules de RMC, ici.
Dans cette situation de crise, est-il nécessaire de continuer à communiquer pour un acteur du tourisme, ou serait-il préférable d’attendre le déconfinement et la reprise d’un mode de vie revenu à la normale, avant de reprendre sa communication ?
Selon une étude de Kantar, 92% des français, n’attendent pas que les marques cessent de faire de la publicité. De plus, avec une absence de six mois en publicité à la télévision, Kantar estime qu’une marque perdrait 39% de notoriété.
Kantar a interrogé 25 000 consommateurs dans une trentaine de pays pour connaître leurs attentes. 77% des consommateurs attendent que la marque parle de son utilité dans la nouvelle vie quotidienne, 75% souhaitent qu’elle informe sur ses efforts pour faire face à la situation et 70% veulent qu’elle adopte un ton rassurant.
Évidemment, les consommateurs ne veulent pas que la marque profite du coronavirus pour faire sa promotion.
Il est intéressant de voir qu’employer un ton humoristique gêne 40% des consommateurs. Il faut donc que la marque soit prudente si elle veut utiliser l’humour.
Aussi important qu’il soit pour une marque de communiquer pendant cette crise, elle doit le faire en se moulant sur les nouvelles attentes des consommateurs vis-à-vis des marques.
Les acteurs du tourisme, ont rapidement pris le pas. Leur communication est plus axée sur les attentes du consommateur. Elle allie légèreté, bien-être et information. Elle s’insère dans le quotidien du consommateur de façon peu intrusive. Les marques se positionnent avant tout comme coach de vie.
Nous allons à présent analyser la stratégie de communication d’un acteur de l’écotourisme au lendemain du confinement (Saïga) :
- Rappel des gestes de sécurité à appliquer pour se prémunir de toute contagion sur sa page institutionnelle Facebook & reports de tous les voyages à l’été 2021.
- Mise en place de campagnes d’Emailing afin de tenir sa clientèle informée de ses actualités en lien avec les thématiques environnementales autour desquelles sont constituées ses offres de voyage.
- Changement de la fréquence des web-conférences réalisées par les reporters experts de la protection animale. Fréquence hebdomadaire, vs fréquence mensuelle.
- Mise à disposition plus fréquente d’articles de blog diversifiés rédigés pour ses touristes ou par sa communauté d’experts, pour la plupart artisans de ses voyages
En conclusion, la marque ramène ses valeurs et son expertise au cœur de sa stratégie de communication : l’évasion éco-responsable. Ce au travers, de l’activation de plusieurs leviers digitaux : les réseaux sociaux, l’émailing et la VOL.
Facebook étant le troisième levier le plus utilisé pendant le confinement (32%), cette stratégie fait sens. Ce levier est talonné par l’Emailing à 29% et la VOL à 27%.
Ci-après, un medley de ses publications Saïga sur Facebook, suite au confinement.
(Lien vers medley vidéo Saïga, ici.)
A juste titre, les solutions d’écotourisme, ont toutes les chances de changer la donne touristique, suite à la reprise de l’activité touristique. Leur USP est en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs encore fragiles au sortir de la crise. Leur coût n’est pas un frein, bien au contraire. La forte consommation digitale liée à la situation de confinement, leur permet d’être audibles & visibles sur un levier de mass media qui a l’avantage d’être plus économique qu’un media de masse classique (vs: la télévision, la radio ou l’affichage). Aussi, bien que ce secteur ne représente qu’un faible pourcentage de l’activité touristique mondiale, il ne serait pas étonnant qu’il vienne fortement concurrencer les solutions conventionnelles dans les mois à venir.