Le monde de la mode est vaste et composé de plusieurs acteurs. Ici nous allons parler d’une majorité d’entre eux, qui constituent les plus grands collaborateurs des créateurs et des marques : les mannequins.
Agences de mannequins, modèles, cinéastes, agence de publicité… Le mannequinat est un pilier du monde de la mode et de la représentation pour les marques. Avec les multitudes de mannequins et de jobs et avantages conçus pour eux, ce milieu véhicule une vie de rêve à travers les réseaux sociaux : cadeaux des marques, soirées, défilés, mise en avant, invitation à de grands évènements et énormément de voyages. Comment ne pas souhaiter réussir à faire partie de ces chanceux ?
Les agences de mannequinat
En premier lieu, il est important de comprendre comment les choses marchent dans ce monde si particulier. Mis à part en France, un mannequin peut exercer de façon indépendante aussi bien que dans une agence. Cela dit, une agence est une voie plus évidente pour s’assurer du travail. Des personnes, les bookeurs, sont chargé de trouver du travail aux mannequins signés. Il s’agit alors pour ces derniers, d’entretenir une excellente relation avec leurs bookeurs afin d’être mis le plus possible en avant.
C’est un domaine où le relationnel joue bien plus qu’on ne pourrait le penser et malheureusement, c’est surement ce qui en fait un monde rempli d’autant de controverses.
Si avant, la présence du digital et des réseaux sociaux n’aidait pas tant que ça à mettre en avant les problèmes et polémiques traverser par les mannequins, de nos jours, les choses sont bien différentes.
Des conditions de travail compliquées
La vie d’une mannequin est souvent dépeinte comme une vie de rêve, remplie de paillette. Pourtant, depuis déjà quelques années, on remarque que ces paillettes ont un prix bien plus lourd que ce qu’on aurait imaginé. Sur leur site internet Models.com, une action de libération de la parole à été entrepris avec le post « How should a model be treated », littéralement, comment un modèle devrait être traité. Sous ce post, ils ont recueillis un nombre incalculable de témoignages sur ce qu’ils et elles ont pu subir.
Parmi les témoignages, les horaires à rallonge sont au centre de l’affaire Balenciaga : lors d’un jour de sélections, 150 mannequins auraient été forcées de patienter plus de trois heures dans l’obscurité d’une cage d’escalier, ce qui n’est rien à côté des dix-sept heures endurées par l’une des participantes à l’enquête de Models.com avant les essayages de son premier grand défilé. Pour de nombreux modèles, ces mauvaises conditions de travail font partie du quotidien. Souvent, l’attente s’effectue sans nourriture et sans eau. « Les horaires doivent changer, et le seul moyen est que le reste du secteur nous accorde une plus grande priorité et s’organise davantage pour nous faciliter la vie », déclare ainsi un mannequin qui a souhaité rester anonyme. « Ne nous confinez pas indéfiniment dans une petite pièce surpeuplée sans expliquer ce qui se passe de l’autre côté du mur, poursuit-elle. Nous sommes parfois littéralement traitées comme des chiens, enfermées en backstage à espérer qu’on vienne nous donner à manger. »
Instagram devient aussi une place publique de règlements de comptes et de demandes de réparations.
Le directeur de casting James Scully est une figure respectée de l’industrie de la mode, autant pour ses collaborations professionnelles que pour ses tentatives de réformer et réguler un milieu où le traitement des mannequins bascule souvent dans le cruel et l’abusif. Lors d’une table ronde organisée à la fin 2016 par le magazine Business of Fashion, il avait prévenu : s’il était encore témoin de harcèlement, de cruauté ou de discrimination, il n’hésiterait plus à balancer les noms publiquement.
C’est exactement ce qu’il s’est passé, le 28 février, en plein début de la Fashion Week de Paris. Dans un texte publié sur son compte Instagram, James Scully a donné, comme promis, des noms : la maison de couture Lanvin et deux directeurs de casting pour Balenciaga, Maida Boina et Rami Fernandes.
Ces exemples sont légions, des témoignages sur Youtube sont tout aussi alarmant. D’anciens mannequins racontent ce qu’ils ont vécu, souvent dans des vidéos nommées « Why you shouldnt be a model » ou « The dark side of fashion industy ».
Tout ces exemples montrent l’importance pour une marque de prendre soin de ces collaborateurs, que sont les mannequins. A l’inverse de grandes marques comme Balenciaga ou Maison Lanvin, il est important de les respecter et de veiller à ne pas les traiter comme des moins que rien, car après tout, sans eux, il devient difficile de développer son image.