Dans notre ère de pratiques culturelles de plus en plus digitalisées, susciter l’envie chez les spectateurs de quitter le confort de leur canapé pour plonger dans l’expérience vibrante du spectacle vivant représente un défi majeur. Cependant, pour les institutions culturelles, il ne s’agit pas seulement d’attirer un public, mais surtout de repenser les pratiques culturelles pour les rendre aussi immersives que possible, dépassant ainsi le monde virtuel. Ironiquement, c’est en utilisant stratégiquement le marketing digital que ces institutions peuvent inciter les spectateurs à délaisser leurs écrans pour vivre des expériences en direct. Cet article présente un guide pratique articulé autour de quatre étapes clés pour encourager cette transition du canapé à la scène. 

1. Se raconter pour mieux se rencontrer

Pour conquérir un public moderne, les institutions culturelles doivent adopter une approche accessible et attractive. Cela implique de créer un environnement accueillant où chacun se sent le bienvenu, éloignant ainsi les barrières de l’élitisme culturel. En valorisant l’inclusivité et en favorisant des interactions authentiques, ces institutions peuvent établir des liens solides avec leur public. Une communication ouverte et transparente, associée à une utilisation habile des plateformes numériques, permet de toucher un large éventail d’audience et atténuer l’image intimidante du spectacle vivant (vs Netflix depuis le canapé).
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2. Transcender la relation institution-spectateur

Au-delà de l’attraction initiale, il est crucial de cultiver un sentiment d’appartenance. Pour cela, il faut transcender les interactions conventionnelles et encourager une connexion plus profonde entre les institutions culturelles et leur public. En comprenant les différents types de publics et en utilisant des données d’analyse, les communications peuvent être adaptées pour impliquer activement le public dans les décisions. Cette approche favorise une communication personnalisée, où chaque spectateur se sent reconnu et valorisé, renforçant ainsi le lien émotionnel.
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3. Se rendre visible à l’ère du swipe

Pour faciliter la transition des spectateurs vers une expérience vivante du spectacle, il est crucial de comprendre leur parcours client et de le cartographier avec précision. Le marketing digital devient alors un outil essentiel pour guider les spectateurs tout au long de ce parcours, en éliminant les obstacles et en suscitant l’enthousiasme nécessaire pour les inciter à participer pleinement à une expérience culturelle enrichissante. Le parrainage entre spectateurs complète cette approche en favorisant un effet de mimétisme, renforçant ainsi l’engagement et l’implication des publics.
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4. Maintenant que t’es là, reste ici : l’inviter à revenir

Pour maintenir l’engagement du public, il est essentiel de les inciter à revenir. Leur présence ne devrait pas être considérée comme éphémère, mais comme le début d’une relation durable. En soulignant l’importance de leur retour, vous pouvez renforcer ce lien mutuellement bénéfique : ils tirent satisfaction et valeur de leur participation, tandis que vous bénéficiez de leur fidélité. Ce retour régulier leur permet de s’intégrer dans un environnement où les avantages émotionnels qu’ils retirent peuvent être tout aussi importants, voire plus, que les avantages matériels ou tangibles.

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Qu’est-ce qu’il faut retenir-de-tout-ça ?

(Spoiler, sauf pour les lecteurs assidus qui ont jeté un coup d’œil aux articles ci-dessus)

Dans cette ère où les écrans dominent notre quotidien, le marketing digital émerge comme un allié inattendu pour le spectacle vivant. Au-delà des stratégies traditionnelles, il est le co-pilote audacieux d’une révolution culturelle en cours, tant dans les pratiques culturelles que dans le fonctionnement in-situ des institutions. Le marketing digital peut nous permettre de transcender les barrières entre le réel et le virtuel, tissant un réseau tentaculaire d’interactions et d’engagements qui transcende les limites de l’espace et du temps. C’est précisément ce mélange éclectique qui résonne avec une jeune (et moins jeune) génération imprégnée de numérique qui défie les conventions et les attentes, et qui cherche, avant tout, un retour vers une expérience authentique et mémorable. En mettant de côté les anciennes confrontations, les institutions culturelles peuvent tirer parti de cet outil pour réaffirmer l’essence même du spectacle vivant : l’émotion, l’échange et la connexion humaine… Bref, tout pour vous donner envie de bouger de ce foutu canapé !

Rédigé par Sarah Tcheir
Promotion 32 – Média Institute
Apprentie en communication
et relations avec les publics dans une Scène Nationale