En France, depuis 2015, la majorité des requêtes sont effectuées depuis un mobile. En une dizaine d’année, devant l’engouement pour ce marché, la device devient le chouchou des marques. A nouveau, le marketing doit se réadapter à la technologie et aux usages mais l’enjeu, lui, reste le même : comment optimiser les ressources de ce support pour en tirer le meilleur retour sur investissement ?
Le SEO s’adapte au mobile
Qui dit nouvelle device dit nouvelle donne. Car en effet, les comportement utilisateurs ne sont pas les mêmes sur un mobile que sur un desktop : le temps d’utilisation, la localisation, les formats de consommation des médias…. tout change ! Sans surprise, c’est encore une fois Google, de part sa couverture sur le marché, qui a initié le mouvement en proposant une expérience de navigation sur le terminal mobile qui soit à la hauteur des espérances de ses users. On voit alors arriver un moteur de recherche « mobile-design », comportant des outils de navigation mobiles tel que l’auto-suggest – comme sur desktop – la recherche vocale et… une version de l’algorithme de ranking dédié au mobile.
Alors concrètement, qu’est-ce qui change ?
Google a toujours poussé ses innovations du côté des users. Chaque action qu’il entreprend ne sert d’autre but qu’améliorer l’expérience utilisateur sur son moteur de recherche. Cela passe par plusieurs préceptes :
- la rapidité d’exécution des tâches
- obtenir la bonne réponse pour sa requête
- un design agréable
- une intégration de la dimension locale – 40% des requêtes en France sont à connotation locale
En bref, répondre aux caprices des internautes. En SEO mobile encore plus que sur desktop, on va donc se pencher davantage sur les critères de l’ergonomie, du contenu, du temps de chargement de la page etc… La technique et le contenu n’auront jamais été aussi importants pour Google, demandant une rigueur et des compétences de plus en plus pointues. Mais pas de panique ! Vous disposez pour cela de plusieurs outils, le plus efficace étant sans doute l’AMP (Accelerated Mobile Page) qui, une fois implémenté, vous permet de gagner 90% de vitesse de chargement sur mobile.
« Je ne suis pas concerné, mes users sont majoritairement sur desktop »
Oui, mais non. En effet, il arrive que pour certains business et sur certains secteurs comme c’est parfois le cas notamment en BtoB, vos utilisateurs soient quasi-exclusivement penchés sur une consommation desktop de votre site. C’était le cas lors de mon expérience en tant que chargé de SEO chez Apogea, ou le mobile n’enregistrait que 15 à 20 % du trafic contre 70-80 % pour des structures BtoC. Partant de ce constat, on peut être tenter de passer outre la mise à la page au SEO mobile et à ses règles (pour le moins contraignantes) en matière de technique.
Mais depuis mars 2018, l’index de Google est devenu mobile-first, ce qui signifie que le robot qui vous crawl est un robot destiné aux mobiles et que si ce dernier ne comprend ou n’apprécie pas ce qui se passe sur votre site, il enverra des signaux négatifs à l’algorithme. A terme, ces signaux pourront nuire à vos positions sur les moteurs de recherches qu’ils soient mobile ou desktop.
L’ASO : le référencement des applications mobiles
Vous l’aurez compris, concevoir votre site pour une utilisation mobile va devenir l’un des enjeu majeur et (malheureusement incontournable) de votre stratégie SEO. Mais le mobile offre aussi cette seconde option : l’application. En effet, si votre business vous le permet, l’application peut être une solution pour aller chercher de nouveaux clients et mieux les fidéliser. Mobile-native, le recours à l’application est souvent le choix privilégié par les mobinautes . En France, en 2018, les utilisateurs mobiles passaient près de 4 heures par jour sur des applications, avec une propension de 80% sur des applications sociales. A titre d’exemple, le chiffre d’affaire de Deezer repose à plus d’un tiers sur son application.
Il y a donc de réels enjeux du côté des applications. Mais là encore, vous n’êtes pas seul ! Des millions d’applications sont déjà sur les stores iOS et Android. Et à l’image du desktop, la lutte pour la première place est toujours aussi féroce et demande obligatoirement une expertise en ASO. C’est ce à quoi cherche à répondre les consultants ASO, avec des critères de référencement encore différents de ceux des plateformes desktop.
Marketing mobile à la pointe, sociétés à la traîne
SEO, ASO et autres noms d’oiseaux… Tout cela ne va-t-il pas un peu vite ? Globalement, si. Une étude de 2015 mené par Yooda démontre que 64% des sites français ne sont toujours pas adaptés au mobile. Comment faut-il appréhender cette donnée ? Personnellement, j’aime à la voir comme une opportunité pour de nombreux business pour développer des parts de marché, générer un trafic de qualité, obtenir de nouveaux prospects et les convertir en de nouveaux clients.