Le secteur culturel peut augmenter l’économie et se diversifier de quelle façon
Introduction à la culture africaine, focus sur le Rwanda :
De nombreux observateurs de tout bord estiment que le développement des pays africains ne passera principalement que par des réformes économiques et politiques, et ont tendance a ignoré des secteurs très importants et porteurs de croissance tels que ceux culturel et sportif.
L’ancien premier ministre du mali, M Moussa Mara, va jusqu’à affirmer dans le journal Tribune d’Afrique que la renaissance de l’Afrique passera par sa culture.
D’un point de vue, il serait difficile de dire le contraire tant la culture africaine est centralisée dans les sociétés africaines et au-delà des frontières africaines grâce au brassage culturel important qu’on retrouve en Europe et en Amérique. Elle exerce donc une influence sur le monde.
Le continent africain est riche d’un patrimoine culturel divers et varié. Prenons exemple sur les musiques africaines qui inspirent aujourd’hui de nombreux styles musicaux, particulièrement en France et aux Etats-Unis avec de nombreux chanteurs africains considérés top artistes dans le monde. Le Congo en est l’exemple parfait avec la rumba congolaise qui est considérée par l’Unesco comme un patrimoine culturel de l’humanité.
Plus loin, pensons au Sénégal, pays très touristique qui accueille de nombreux touristes de partout dans le monde avec des sites connus de tous tels que le lac rose et l’ile de Gorée tous aussi reconnus par l’Unesco comme un patrimoine mondial. On pourrait citer tellement de sites importants dans tous les pays en Afrique qu’on peut aujourd’hui mettre en valeur et qui a et pourrait avoir une influence bien plus importante sur l’économie Africaine.
Aujourd’hui la créativité africaine s’exprime intensément, et dans les disciplines les plus diverses : littérature (dernier Prix Goncourt), cinéma (en compétition à Cannes), peinture (envoi de la cote des artistes), musique (la rumba congolaise classée à l’Unesco), stylistes de mode inspirant les marques internationales, industries créatives numériques en croissance exponentielle…
Une vraie politique de conservation du patrimoine et en continuant d’œuvrer pour le retour des œuvres qui ont été arrachées au continent africain pendant la période coloniale peuvent donner une bien meilleure image culturelle aux pays africains.
Aujourd’hui avec le digital, même si cet outil n’est pas une fin en soi, nous avons un outil, si bien utilisé, peut être un véritable vecteur de croissance économique accélérée et cela dans tous les domaines.
Le défi serait donc de faire du digital un avantage considérable pour la culture africaine qu’un inconvénient.
Un des pays qui a le plus réussi dans ce domaine, en Afrique, ces dernières années est le RWANDA.
Focus sur le Rwanda :
De tous les points de vue, de nos jours, le Rwanda est l’un des meilleurs pays d’Afrique car c’est celui qui a le plus progressé ces dernières années.
Quand on parle du Rwanda, la plupart du temps, nous pensons à la tragédie qu’a connu ce pays à cause du génocide… mais les Rwandais sont partis de cette histoire triste pour rebâtir leur pays jusqu’à en devenir un modèle de réussite pour tous les pays d’Afrique et même dans certains domaines un modèle pour des pays occidentaux. Et ces dernières années, ils ont beaucoup investi dans l’éducation, la culture et le sport pour rendre leur pays encore plus attractif.
Ils ont mis en avant leurs magnifiques sites touristiques et promus par le Paris Saint-Germain à travers Visit Rwanda où les plus grandes stars du football se rendent. Ce coup marketing permet de redorer l’image du Rwanda qui était perçu comme un pays dangereux.
Pour que le secteur culturel ait un impact économique plus important sur l’économie rwandaise, en plus de mettre en avant le concept Visit Rwanda des sites touristiques, il serait intéressant de passer par la formation au digital des acteurs du domaines, et même mettre en place des formations de cet outil depuis les basses classes. Apprendre aux jeunes comment créer des sites et les optimiser. Mettre en place des agences qui propose des séminaires pour former les intéressés où des agences qui proposent leurs services de développer des sites web et même de la mise en place d’une formation par les entreprises en interne de la stratégie marketing et pouvoir le valoriser à l’international.
Le Rwanda est un pays dont l’économie vit aussi du tourisme, ce secteur occupe une place prédominante dans l’économie. Selon M Anass Belhadj (auteur de plusieurs articles sur le secteur culturel rwandais) dans un article paru en septembre 2020, le tourisme est le secteur principal pourvoyeur de devises devant le café et le thé. Les chiffres de l’office rwandais de développement indiquent que le tourisme avait rapporté 500 millions USD en 2019, ce qui démontre le travail de longue alène du Rwanda compte tenu de son histoire et aussi grâce à la politique digitale mise en place pour mettre en avant ses traditions et ses sites touristiques riches en découvertes. Depuis la crise sanitaire, le Rwanda fait face aussi à un défi car en 2020, le pays a perdu 50 millions USD et le véritable défi aujourd’hui est de faire face à cette crise en limitant les risques de pertes.
Il est donc important de mettre en place des solutions digitales et durables et que les autorités en premières lignes, les entreprises et professionnels innovent.
Comme précisé ci-dessus, le Rwanda est un des pays qui a le plus marqué les esprits ces dernières années, il existe bien avant le covid le E-Tourisme et cette stratégie s’intègre de plus en plus dans les stratégies marketing des acteurs du tourisme, cela leur permet d’offrir de meilleurs résultats que la concurrence et surtout de limiter les risques de pertes économiques liées au covid par exemple.
Les entreprises rwandaises pourraient grâce au digital proposer aux touristes des explorations en réalité virtuelle qui pourraient leur permettre de visiter les sites touristiques tels que les parcs nationaux qui représentent même l’essence du tourisme rwandais.
L’office du tourisme indique que le gouvernement, pour encourager ces solutions innovantes, a injecté 50 millions USD et indique même que des stratégies sont mises en place pour faire du Rwanda une destination d’écotourisme, ce qui est très important pour maintenir durablement leurs sites attractifs particulièrement à un moment où la question écologique est au centre des débats, en y proposant aujourd’hui des produits attractifs tournés vers la mère nature et en renforçant la conservation de l’environnement et de la faune. Une destination touristique de haut de gamme et à faible emprunte, indiquait même le président Paul Kagamé, comme leur objectif dans les années à venir.
Il est également important de se renouveler et diversifier pour toujours attirer de nouveaux touristes. Pour cela on a parfois seulement besoin d’une bonne communication ou d’une vidéo bien faite pour inciter les Rwandais et le monde extérieur à venir visiter des endroits méconnus.
Pour conclure, on rappelle encore que le tourisme représente 10% du PIB rwandais et l’objectif gouvernemental étant de presque doubler ces revenus actuels (soit de 400M à 800M), il est plus que jamais important d’accélérer sur les solutions digitales afin de mettre d’autant plus en avant sa culture et ses traditions.
Attention, le digital n’est pas une fin en soi, cet outil peut être plus un inconvénient qu’un avantage, il revient donc aux acteurs de faire en sorte de profiter de ses avantages et d’en faire bonne usage pour continuer la stabilité économique et politique aussi.
Nous parlerons plus en profondeur dans notre prochain article du digital versus le covid.
Quelle est l’importance des médias et des rs dans la digitalisation du secteur culturel ?
Pour un musée, une salle de cinéma, un théâtre, la musique, bref, pour tout secteur culturel dans lequel on exerce, de nos jours, les médias, particulièrement les réseaux sociaux sont un moyen privilégier afin de communiquer et être à proximité du public. Ils constituent un espace très important, quasi incontournable, d’autres diront impératifs, en progression constante, grâce à leur réactivité et leur simplicité.
Plusieurs établissements culturels, partout dans le monde, se servent, depuis plusieurs années et d’autant plus actuellement, de Facebook ou/et de Twitter afin de se rapprocher de leurs abonnées et ainsi promouvoir leurs activités futures à l’international.
La question qu’on se pose serait : Pourquoi les institutions culturelles devraient-elles investir dans les médias et les rs ?
La réponse est simple : les 2/3 des internautes au monde sont actifs sur les réseaux sociaux, ces chiffres interpellent fortement et sont donc non négligeables. Pour une économie (Rwanda) qui vit aussi de son secteur culturel (plus de 10% de son PIB, citer source), être présent sur les réseaux sociaux ne pourrait qu’être bénéfique si tous les moyens sont réunis, c’est-à-dire en créant de l’engagement, en attirant l’attention permanente des internautes via des contenus de qualité et des messages simples, en créant également des partenariat. Autant de stratégies à mettre en place pour profiter des multiples avantages des réseaux sociaux.
Parlons des stratégies :
D’abord le contenu, il faut qu’il soit de qualité et régulier, c’est incontournable, car aujourd’hui c’est le marketing contenu qui est capable de faire pencher la balance, positivement si le contenu est de qualité, négativement s’il ne l’est pas. Un bon contenu n’est pas trop commun, il se démarque.
La concurrence dans le secteur culturel étant rude, il faut être capable de publier des informations intéressantes et pertinentes, concernant les offres par exemple, les abonnés s’attendent à obtenir des informations qui leur sont utiles, donc dont ils ont besoin.
Le Rwanda, dans sa démarche peut s’inspirer du musée du Louvre qui est un des plus grands au monde, en montrant aux internautes des œuvres exposées dans leur musée le plus important ou même le moins important en matière d’œuvre d’art. Savoir se renouveler en proposant de nouvelles œuvres ou même si elles sont anciennes, mais que les images soient différentes et plus attractives à chaque fois qu’elles sont publiées sur les réseaux sociaux.
Ensuite le trafic et l’engagement : la génération du trafic sur site est très importante, cela donne aussi plus de visibilité et faire en sorte que les gens puissent y naviguer facilement. L’autre option pour générer du trafic et de l’engagement, consiste pour certains, de proposer des jeux concours ou des quizz, les prospects doivent trouver sur votre page ou sur votre site des possibilités d’avoir du fun, ce qui est très important et plaisant.
Le Rwanda pour des visites en musée ou des excursions safari par exemple, pourraient mettre en place ce type d’initiatives, afin d’offrir gratuitement des tickets d’entrée aux quelques gagnants et leur permettre à la fin de raconter leur expérience qui pourraient avoir un impact positif réel si tout se passe bien, ce qui pourrait influencer de futures décisions, c’est un partage d’avis (earned media).
Tout le monde aime les bons plans, ainsi les visiteurs ou potentiels visiteurs comprendront que vous vous intéressés à eux et à ce qu’ils pensent.
Enfin, il faut penser à utiliser un langage simple, facile à comprendre. Ce point semble banal, mais cela, par expérience personnel et remarques, fait défaut à beaucoup de pays africains.
Le message doit être limpide. Il faut aussi communiquer dans les langues locales, les valoriser, cela pourrait donner un sentiment d’appartenance aux rwandais, et ensuite communiquer dans les langues internationales. La communication n’est pas non plus toute facile, c’est pour ça qu’on pourrait aussi proposer l’option de poser des questions aux internautes et répondre à leurs questions, cela crée de l’engagement.
S’inspirer du musée du Louvre, qui parfois dans sa communication crée de l’intrigue et du suspens. Jouer donc sur la curiosité des gens afin de les inciter à venir découvrir les sites culturels rwandais en leur demandant s’ils connaissent.
Les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Youtube, le référencement naturel ou payant sont des moyens que le rwandais pourrait encore mieux exploiter ou améliorer pour accroitre sa notoriété, effectuer un ciblage ou retargeting plus important, créer des leads et augmenter ses revenus engendrés par son secteur culturel.
Créer des agences marketing surplace ou en consulter en extérieurs des experts qui sont capables de proposer des solutions pour mettre en place une stratégie des médias solides et engager les cibles :
(Stratégie de réseaux sociaux, Community management, stratégie d’influence, création de contenus, Tracking etc…)
Beaucoup de choses peuvent être faites via les réseaux sociaux pour mettre en valeur les sites touristiques rwandais d’une part et créer même de l’emploi.
Un article de la chaine de télévision TV5 monde, paru le 14 septembre 2021, parle des réseaux sociaux comme les nouveaux guides touristiques. Même si on insiste sur les optimisations à faire pour maximiser les chances d’atteindre certains objectifs marketing grâce au réseau, mais l’autre interprétation à avoir aussi est que le Rwanda utilise aussi assez bien les réseaux sociaux pour continuer à booster ce qui représente une part importante de son PIB.
Le pays qui est devenu ces dernières années un vrai miracle économique, à travers ses résultats très positifs, est devenu, selon un reportage TV5 monde, ces 5 dernières années, la vitrine d’une nouvelle forme de tourisme, grâce aux réseaux sociaux.
Ce reportage met la lumière sur une jeune femme connue sur Instagram et Twitter sous le nom de MyWest qui est allée au Rwandais et qui a mis en avant quelques lieux touristiques. Elle partage du contenu sur les rs qui montrent une bonne image du Rwanda et incite d’autres personnes à y aller. Elle le fait dans plusieurs autres pays d’Afrique. Et selon elle, le partage de contenus de qualité est essentiel pour augmenter le nombre de touristes et aussi d’offrir à ceux qui ne le peuvent pas de découvrir le Rwanda virtuellement.
Des agences de tourisme dont Judith safari, affirme que depuis 3 ou 4 ans il y a de plus en plus de personnes africaines qui vont visiter le Rwanda, et cette augmentation s’explique grâce à la bonne utilisation des réseaux sociaux. Pour certains, des visites de quelques jours se transforment en expatriation.
Dans le passé, il y a eu des difficultés à connaitre le Rwanda mais aujourd’hui il existe des sites internet, des pages Facebook, qui partagent des informations intéressantes sur les avantages à découvrir le Rwanda, qui vont jusqu’à donner la parole à ceux qui ont déjà tenté l’expérience afin de la décrire. C’est un moyen de communication important et qui porte ses fruits.