Que vous soyez étudiant en école de commerce, un professionnel chevronné du marketing ou simplement un curieux de plus errant sur la toile, vous avez forcément entendu parler de requêtes. Qu’est-ce qu’une requête ? Qui donc en est à l’origine ? Quelle intention se cache derrière elle ? Quels sont les différents canaux dont nous disposons à l’heure actuelle pour effectuer la requête ? C’est précisément ce à quoi nous allons tenter de répondre au travers de cet article.
Qu’est-ce qu’une requête ?
Avant toute chose, il convient de spécifier les termes dont il est question ici. Inutile de s’adonner au jeu des définitions littéraires : en webmarketing, une requête est une recherche formulée de la part d’un internaute sur un moteur de recherche. Elle peut être présentée sous la forme d’une question précise, d’un groupe de mot, ou encore d’un seul terme. On qualifiera alors respectivement ces requêtes de longue traîne, d’expression courtes, ou de mots-clés. Plus une requête est longue, plus les résultats seront précis et à l’inverse, moins la requête est longue, plus les résultats seront large. Au-delà des enjeux de référencement naturel dont nous aborderons le sujet dans un autre article, il est intéressant de mettre en lumière l’un des éléments les plus fondamentales du comportement de l’utilisateur : une requête répond à un besoin. Le besoin de se détendre et de surfer sur le web, de rechercher une information précise, de consulter les avis d’autres utilisateurs sur un produit, de faire des achats… Chacun des utilisateurs qui effectue une requête le fait pour répondre à un besoin plus ou moins précis et c’est ce à quoi va tenter de répondre le spécialiste de la requête.
Qu’est-ce qu’un spécialiste de la requête ?
Le spécialiste de la requête, aussi appelé Search Specialist, est une personne dont le métier consiste à analyser les requêtes des internautes dans le but de positionner le site qu’il représente comme étant la meilleure (ou en tout cas la première) réponse à cette requête. Le spécialiste de la requête opère chez l’annonceur, en agence ou bien en freelance, en tant que consultant SEO.
Par exemple :
Vous êtes le gérant d’une boutique en ligne de veste en cuir ? Il FAUT qu’on puisse vous retrouver lorsqu’une personne tape « vestes en cuir » sur Google. Et en premier ! Car évidement, vous n’êtes la seul boutique en ligne de veste en cuir sur Google. En référencement naturel, votre but ultime est donc de couvrir un ensemble de mots clés qui correspondent à ce que vous faites où ce que vous vendez, et de ressortir le plus en amont possible sur ces requêtes : il faut que vous soyez vu, lu et choisi. En théorie, le précepte se veut aussi basique que ça. Mais l’est-ce bien, en réalité ?
Les origines de la requête : un peu d’histoire
Il n’a pas fallu attendre l’arrivée de Google pour que les hommes inventent la requête. Il est dans notre fonctionnement le plus inné de procéder de telle sorte : depuis la nuit de temps, d’un désir découle un besoin qui lui-même se matérialise sous la forme d’une demande concrète : la requête. Ainsi, c’est tout naturellement que la requête est devenu l’un des piliers d’Internet.
Le SEO : la montée en puissance de la requête
Au début des années 2000, qui marque l’avènement de Google sur le marché, et jusqu’à il y a peu encore, la requête consistait effectivement à se rendre sur le moteur de recherche et taper le ou les mots-clés qui auront le plus de chance de répondre à notre besoin. D’où l’acronyme devenu célèbre GIYF (« Google Is Your Friend »). Vous avez une question sur un sujet ? Google Is Your Friend.
Vous souhaitez comparez les prix des Ukulele ? Google Is Your Friend. Si bien que nous arrivons en 2016 avec un total de plus de 2000 milliards de requêtes dans le monde. Autant de requêtes qui correspondent à un besoin. Vous l’aurez compris, les enjeux commerciaux sont gargantuesques et les marques ne tardent pas à s’engouffrer sur un marché dont Google est bien le seul maître à bord ! C’est l’apparition du SEO, le « Search Engine Optimization » vers lequel tous les regards sont tournés, ainsi que de nos fameux spécialistes de la requête, qui sont alors quasi exclusivement spécialisés sur l’algorithme de Google, puisque le géant de Mountain View galvanise plus de 90% de parts de marché dans la plupart des pays.
Le SEA : un pavé dans la marre
Mais bientôt, Google fixe de nouvelles règles : au SEO, aussi appelé référencement naturel dans la mesure où il triait les résultats sur le seul critère de la pertinence entre la requête formulée et la page de destination, va succéder le SEA, « Search Engine Advertising » qui stipule que n’importe qui peut apparaître au-delà des résultats naturels s’il achète le mot clé en question ! A nouveau, les marques se précipitent sur ce marché et les investissements publicitaires explosent. Petit à petit, Google laisse une place de plus en plus limité au SEO au profit du SEA et alors, le métier de Search Specialist évolue : il ne convient plus d’être uniquement spécialisé sur le SEO, mais également sur le SEA pour être concurrentiel sur l’ensemble de la page des résultats (appelée SERP pour « Search Engine Result Page »).
Le spécialiste de la requête en 2019
A l’heure actuelle, on voit apparaître de nouveaux comportements de requête de la part des utilisateurs. Une statistique récente démontre d’ailleurs que plus de la moitié des américains se rendent sur Amazon avant d’aller sur Google pour rechercher un produit. Les réseaux sociaux deviennent également les terrains d’expérimentation de nouvelles formes de requêtes. Instagram avec le Hashtag marketing par exemple, est très prisé par les 12 – 25 ans en ce qui concerne la recherche de produits et de tendances.
Le métier de spécialiste de la requête est, par essence, voué à être constamment remâché et repensé au gré des mises à jour des géants du web qui, eux-même, ont le regard tourné vers les évolutions technologiques. S’il n’est pas possible de prédire l’avenir, il est tout de même concevable de voir les grandes tendances se dessiner. Pour cela, il est indispensable d’avoir la curiosité nécessaire et de mener une veille régulière approfondie. Reste à anticiper ces évolutions pour identifier et saisir les opportunités au bon moment. Au fond, n’est-ce pas là la finalité du spécialiste de la requête ?