Depuis quelques années on voit apparaître un développement considérable en ce qui concerne internet, les débits sont toujours plus rapides la connexion ne cesse de s’améliorer. Ajoutez à cela le développement et l’utilisation des téléphones mobiles dit « smartphone » dont aujourd’hui sont équipées 9 personnes sur 10, pour pouvoir voir apparaître de nouvelles techniques publicitaires.
C’est ainsi que l’utilisation des jeux vidéo se répand sur le net et permet aux marques de communiqué sur leur image de marque.
Durant les deux articles précédents nous avons abordé les
sujets de l’ingame advertising, et
de l’advergame, il nous reste donc
le point du Serious game à passer en
revue.
Commençons par définir le terme de serious
game, méconnus du grand public.
Dans le domaine du marketing ou du webmarketing, on appelle un jeu un serious game lorsque la vocation
première du jeu n’est pas de distraire le joueur, mais d’utiliser les diverses
possibilités et l’attrait du jeu afin de faire passer des messages marketing,
former des élèves, réaliser des simulations ou encore travailler sur les
capacités intellectuelles du joueur.
Dit comme ça le serious game paraît être une façon créative et différente d’apprendre, mais quand est-il du côté marketing et comment fonctionne-t-il vraiment ?
Les différents impacts des serious game
D’un point de vue pédagogique, des études ont démontré que les serious game révèlent un impact plus que positif cher les utilisateurs. Les jeux de mise en situation permettent par exemple de se projeter en situation de travail réel et de renforcer ses compétences pratiques tout en diminuant les craintes du terrain. Grâce à ce mécanisme de projection, le serious game devient particulièrement intéressant pour informer et former des personnes sur des sujets sensibles et/ou complexes.
Utilisé de manière efficace pour la formation dans les entreprises, le serious game se révèle aussi comme étant un excellent outil de communication, à condition de bien définir les objectifs.
Thales, célèbre groupe d’électronique spécialisé dans l’aérospatial
a sorti il y a quelques années un Serious Game du nom de MoonShield dont le
synopsis est le suivant :
« Nous sommes en 2040. La planète Mars vient
d’exploser et la Terre est menacée par une pluie d’astéroïdes. Pour sauver le
monde, un seul moyen: construire une base lunaire grâce à une technologie
fournie par… Thales »
Dans MoonShield tous les métiers Thales sont représentés par le biais de 25 technologies développées.
Ce jeu est une façon décalée de faire découvrir aux jeunes ingénieurs et commerciaux les différents métiers parfois méconnus comme l’imagerie médicale sans parler du coté innovant et attractif.
Avec un budget inférieur à celui d’une campagne d’affichage classique, Thales a su se mettre en avant et remplir ces objectifs, c’est-à-dire démontré de manière efficace qu’elle est une entreprise avenante et à la pointe de la technologie.
Pour ce qui est des retombées, sans s’étaler nous pouvons affirmer que le succès était au rendez-vous.
Une sorte de réticence
Le serious game paraît comme un très bon moyen de communiquer
en direction de cibles jeunes, pourtant il est encore très peu utilisé comme
tel. Quelques grandes entreprises s’y sont mis, mais ce sont surtout des
collectives comme l’armée les ONG ou encore les pouvoirs publics.
Pour la France c’est Barclays qui sera précurseur, la banque avait imaginé avec
l’agence Media-edgecia, une « fiction réalité financière » pour
conquérir les jeunes cadres. Résultats : environ 16 000 nouveaux
profils dans la base de données et une fréquentation en hausse de 30% sur leur
site internet.
Malheureusement peu de marques lancent ces jeux dans une optique marketing. Ce
qui est dommage car le serious game présente de nombreux atouts, c’est un moyen
de surprendre le consommateur, de lui faire comprendre des messages complexes
et de capter son attention durant une longue interaction avec lui tout en l’immergeant
dans son univers de marque.
Pourquoi les serious games n’ont-ils pas plus de succès ?
La peur du risque pour les opérations sur lesquelles on manque de recul et difficilement quantifiable ?
Une audience encore trop faible ?
Une cible trop restreinte ?
Un prix trop élevé ? (il faut compter au minimum 50 000€ pour un serious game, jusqu’à plusieurs millions d’euros)
Pour conclure nous affirmons que le serious game peut être très intéressant pour des problématiques corporate ou de recrutement, en particulier lorsqu’il s’agit d’un environnement complexe. Il n’est pas encore adapté à toutes les problématiques et il s’agit encore d’un marché de niche.